Corn Flakes, Frosties, Froot Loops… Ces céréales, qui ont bercé les petits-déjeuners de notre enfance, passeront désormais sous pavillon italien. À la manœuvre : Giovanni Ferrero, dont la fortune est estimée à 50 milliards de dollars selon Bloomberg. Il dirige le groupe Ferrero, déjà propriétaire de Nutella, Kinder et Ferrero Rocher, et il s’apprête à étendre encore son empire du sucre.

Un marché américain à conquérir

Si son ambition semble être de rendre obèse la population mondiale, elle vise surtout une conquête du marché américain. C’est dans cette optique qu’il rachète WK Kellogg, la branche nord-américaine des céréales Kellogg’s, séparée du groupe en 2023 et en grande difficulté : avec notamment une baisse des ventes, un effondrement des bénéfices et plus de 560 millions de dollars de dettes.

Parallèlement, Ferrero se positionne pour acquérir CPK, la maison-mère de Carambar, via sa filiale américaine Ferrara Candy. Une opportunité en or pour le groupe, qui sait très bien valoriser ce type de produits et affiche une santé financière florissante : 18 milliards de chiffre d’affaires sur le dernier exercice, en hausse de 9 % sur un an.

Un marché des spiritueux en crise

Un parcours impressionnant depuis 1946, lorsque Pietro Ferrero, un pâtissier piémontais, inventait sa fameuse pâte à tartiner à base de noisettes et de cacao pour contourner les pénuries de chocolat d’après-guerre.

Désormais, que vous choisissiez Corn Flakes ou tartine de Nutella au petit-déjeuner, une chose est sûre : la famille Ferrero sera à votre table.

✍️ Léo Ould